Dabas pourrait désigner la ville « d’en-bas », en référence à Lyon, scène apparente de ces dialogues. Précisons que Lyon a été la troisième ville en importance pour la production de livres imprimés en Europe au XVIe siècle (après Paris et Venise) et un haut lieu de rencontres de grandes figures littéraires comme l’auteur probable du Cymbalum mundi, Bonaventure Des Périers, ainsi que de nombreux autres auteurs importants de la Renaissance qui y ont vécu ou séjourné : François Rabelais, Clément Marot, Étienne Dolet, Maurice Scève, Louise Labé…
Certains commentateurs proposent également une lecture irréligieuse de ce passage : ce chemin « d’en-bas » pourrait s’opposer au chemin « d’en-haut », c’est-à-dire le chemin de Damas sur lequel le juif Saul se serait converti au christianisme pour devenir l’apôtre Paul.
Enfin, d’autres commentateurs font une lecture plus sociale et politique de cette opposition des mondes « d’en-bas » et « d’en-haut » étant donné la critique des inégalités qu’on trouve dans les dialogues qui suivent. Selon certaines de ces interprétations, le fait que le manuscrit aurait été trouvé huit ans plus tôt, c’est-à-dire en 1529, pourrait même être une allusion à la Grande Rebeyne, une révolte des populations affamées de Lyon dont l’origine est parfois attribuée aux Vaudois, précurseurs du protestantisme.